Enfants et jeunes adultes

École à l'hôpital pendant l'hospitalisation

De nombreux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) comportant des services de pédiatrie, bénéficient de la présence d’enseignants spécialisés souvent polyvalents et travaillant dans plusieurs services.

Les services déconcentrés de l’Éducation nationale organisent la scolarisation des enfants et adolescents hospitalisés temporairement selon les situations locales. La plupart des hôpitaux sont en lien avec un ou plusieurs établissements scolaires. Dans le second degré, la diversité des parcours demande des réponses diverses et ajustées.

Près de 800 enseignants spécialisés sont affectés dans des hôpitaux ou maisons d’enfants à caractère sanitaire.

Les enseignants peuvent s’appuyer sur les Technologies de l’Information et la Communication pour l’enseignant (TICE). Les TICE permettent aux élèves isolés de continuer à communiquer et d’avoir des liens avec l’extérieur par le numérique.

Rôle des centres scolaires à l’hôpital

Les enfants peuvent être hospitalisés assez longtemps, même si ce temps est fragmenté, dans les services d’oncologie pédiatrique et dans les centres de rééducation. Il est alors indispensable de maintenir le lien avec l’établissement scolaire d’origine de l’enfant dans toutes ses dimensions : pédagogique, sociale et affective.

Après le « feu vert » des médecins, et avec l’accord de la famille, l’enseignant de l’hôpital, en lien avec l’école d’origine de l’enfant, établit la prise en charge pédagogique de l’élève pour assurer la continuité des apprentissages.

Actuellement la durée d’hospitalisation dans un service de neurochirurgie est généralement trop courte pour permettre l’élaboration d’un projet scolaire individualisé pour chaque enfant. Néanmoins la présence d’une école et d’enseignants dans l’hôpital représente un projet scolaire pour l’enfant, ses parents et aussi ses médecins.

Marie-Charlotte Demare, Directrice du centre scolaire de l’Hôpital Necker-Enfants Malades

Le point scolarité

En général, les enseignantes du service de neurochirurgie préconisent des adaptations scolaires aidant ainsi l’enfant à un retour en classe. Elles sont également présentes dans la classe de neurochirurgie lors de l’hospitalisation et au « Point scolarité » lors de la consultation. En effet, chaque année, à l’occasion de la consultation avec le neurochirurgien, le point est refait avec le jeune et sa famille, afin de poursuivre ou de réajuster le projet scolaire, et ceci toujours en liaison avec l’établissement d’origine.

En lien avec les neurochirurgiens, les enseignantes de la classe de neurochirurgie effectuent des évaluations du niveau scolaire au regard des troubles des apprentissages. Ces évaluations permettent dans la plupart des cas de faire des propositions d’adaptations pédagogiques et d’aménagements scolaires. Celles-ci se font avec les enseignants de la classe d’origine de l’élève et des projets d’accompagnement de la scolarité sont alors proposés : PAI (Projet d’Accueil Individualisé : pathologies chroniques avec aménagement de la scolarité), PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation : situation de handicap avec accompagnement, aménagement, aide humaine …) et PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé : troubles des apprentissages avec aménagements et adaptations pédagogiques).

Les enseignants participent à la réunion de l’EES (Equipe Educative de suivi de Scolarisation)

Un accord a été mis en place avec le RHO (Réseau Handicap Orientation). Cette collaboration permet aux jeunes suivis dans le service de neurochirurgie d’être accueillis dans des délais raisonnables pour élaborer un projet d’orientation adapté à leurs besoins. Ce suivi avec le RHO est destiné aux élèves des collèges, lycées et aux jeunes déscolarisés et peut se prolonger jusqu’à l’âge de 25 ans.

Associations

La FEMDH (Fédération pour l’Enseignement des Malades à Domicile et à l’Hôpital) propose aux malades de 3 à 25 ans et à la demande d’une équipe médicale hospitalière de poursuivre une scolarité momentanément interrompue pendant la maladie. La FEMDH fédère et soutient les associations qui la composent.

La FEMDH conduit ces projets en liaison avec l’Education nationale, les SAPAD (Service d’Assistance Pédagogique à Domicile,), dispositif départemental de l’Education nationale, et les établissements scolaires d’origine. Les enseignants, dans le cadre de l’hôpital Necker, accompagnent les parents dans la mise en place d’un APAD (Assistance Pédagogique à Domicile).

En région, quand il n’y a pas de représentant de l’Education nationale dans l’hôpital ni d’associations, il est possible de contacter le SAPAD auprès de l’Inspection Académique.

Les enseignants de la FEMDH, tous bénévoles, peuvent également se déplacer au domicile des patients en complémentarité avec les SAPAD.

Le SAPAD est destiné à fournir aux enfants et adolescents atteints de troubles de la santé une prise en charge pédagogique à domicile. Il s’agit ainsi d’assurer la continuité de la scolarité. Le directeur de l’école, le chef d’établissement ou la famille saisit le SAPAD. D’une manière pratique, il est conseillé aux familles de se rapprocher des chefs d’établissement avec le certificat médical car ceux-ci ont les coordonnées du SAPAD de leur département. L’assistance est entièrement gratuite.
Site web : femdh.fr

L'école à l'hôpital

Des professeurs bénévoles dispensent des cours gratuits et individuels adaptés au niveau scolaire des jeunes enfants hospitalisés à Paris et en région parisienne. A la demande certains cours peuvent être organisés pour les élèves en études supérieures.
L’école à l’hôpital est membre de la FEMDH.

Contact pour les enfants du service de neurochirurgie de l’hôpital Necker : Véronique Motel, coordinatrice Hôpital Necker-Enfants malades

Adresse : 89 rue d’Assas. 75 006 Paris 75 006. Tel : 01 46 33 44 80

Site web : www.ecolealhopital-idf.org

Ministère des solidarités et de la santé Que propose l’Education Nationale comme aménagements possibles lorsque l’élève est dans une situation médicale particulière ?

Lorsque l’élève a des troubles des apprentissages : le Projet d’Accompagnement Personnalisé (PAP)

Lorsque l’élève présente des troubles des apprentissages, l’équipe pédagogique ou la famille demande la mise en place d’un PAP. Les troubles doivent être constatés par un avis médical ; il s’agit essentiellement de troubles « dys » (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dysgraphie, dysorthographie), de troubles de déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), de haut potentiel (élèves à haut potentiel EHP ou élèves intellectuellement précoces EIP). Le document PAP est élaboré par l’équipe pédagogique à partir des besoins spécifiques établis par le médecin scolaire (points d’appui et conséquences des troubles sur les apprentissages), sur la base d’un modèle national.

Lorsque l’élève présente des troubles de santé : le Projet d’Accueil Individualisé (PAI)

Un projet d’accueil individualisé (PAI) est mis en place lorsque la scolarité d’un élève, en raison d’un trouble de santé (essentiellement pathologies chroniques, intolérances alimentaires, allergies), nécessite un aménagement (suivi d’un traitement médical ou protocole en cas d’urgence) mais permet la scolarisation dans les conditions ordinaires.
service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21392

Si l’élève a des troubles invalidant nécessitant des moyens humains ou matériels : le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

Lorsque le trouble des apprentissages ou de santé handicape l’élève dans sa scolarisation et nécessite la mise en œuvre de moyens humains ou d’un accueil spécifique (à l’interne ou à l’externe) ou de mise à disposition de matériel pédagogique adapté, la famille saisit la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) détermine alors les droits de l’élève relevant de son handicap, qui se traduisent au sein de l’établissement par l’élaboration d’un PPS.

Si l’élève est partiellement ou totalement déscolarisé : il peut bénéficier d’une Assistance Pédagogique à Domicile (APAD)

Lorsque l’élève est partiellement ou totalement déscolarisé en raison de sa situation médicale, la famille peut demander à bénéficier du service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD).

Répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves : quel plan pour qui ?

Source : Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche / décembre 2014
Plus d’informations sur ces plans sur la page Scolarité aménagée