Enfants et jeunes adultes

Comprendre, guider et accompagner

Les enfants opérés ou suivis en neurochirurgie peuvent présenter des troubles des apprentissages appelés « troubles dys-exécutifs ». Ces troubles sont des anomalies qui respectent l’intelligence générale d’un jeune et ils sont à considérer avec le fait qu’elles diffusent dans de nombreux secteurs de la cognition, perturbant les apprentissages et la vie sociale.

Comprendre les troubles des fonctions exécutives

Les difficultés d’apprentissage de certains enfants opérés et suivis en neurochirurgie sont le plus souvent les conséquences d’une pathologie survenue dans leur vie d’enfant, et / ou liées aux traitements nécessaires qu’ils ont reçus. Ils présentent souvent des troubles affectant la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives.

Les fonctions exécutives au sens large, comprennent l’ensemble « attention + mémoire de travail + inhibition / stratégie / flexibilité mentale ».
Ces fonctions transversales interviennent dans la gestion et la régulation de l’ensemble de la cognition et jouent le rôle de chef d’orchestre.

L’attention

L’attention est un processus actif et dynamique, très sollicité dans toutes les situations d’apprentissage.

Elle est essentielle pour repérer, appréhender, analyser, comprendre, réagir de façon adaptée à une sollicitation de l’environnement. Soutenir son attention, c’est maintenir un certain niveau d’alerte dans la durée.

L’enfant qui rencontre des difficultés d’apprentissage quelles qu’en soient les causes, dépense pour une même tâche plus d’attention que ses pairs.
A l’opposé de ceux-ci, il épuise son capital attentionnel et aura besoin de faire une pause avant de pouvoir de nouveau « faire attention ».

La mémoire de travail

C’est une mémoire transitoire qui ne conserve qu’un nombre limité d’éléments récents ou résultants de traitements précédents ou extraits de la mémoire à long terme et ce sur une durée très courte (1 à 2 secondes).

La mémoire de travail est en permanence sollicitée pour comprendre le discours d’une personne, une consigne ou une lecture. Pour être efficace, la mémoire de travail doit donc être désemplie et remplie en permanence. Plus les éléments saisis sont traités rapidement et plus la mémoire de travail est efficace.

Inhibition, stratégie et flexibilité mentale

Mener à bien un raisonnement, répondre à une question, suivre une consigne ou résoudre un problème, suppose d’élaborer au préalable une stratégie, de planifier les tâches à accomplir, de maintenir son attention, de s’adapter aux imprévus ou de corriger ses erreurs. Il faut faire le tri parmi ses connaissances et savoir inhiber celles qui ne répondent pas à la question posée afin d’éviter de tomber dans les pièges des réponses automatiques.

Aménagements

Les troubles des fonctions exécutives non reconnus et non pris en charge conduisent inévitablement à l’échec scolaire et à une marginalisation certaine et douloureuse.

Des aménagements et des adaptations pédagogiques sont indispensables et leur nécessité doit être officiellement reconnue par la MDPH, la famille et l’école.

Conformément à la loi de février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances », les enfants doivent et peuvent être scolarisés dans l’établissement scolaire dont ils dépendent habituellement.

Agir face aux troubles dysexécutifs : les leviers

La première étape est le bilan neuropsychologique qui permet d’évaluer et de comprendre les difficultés rencontrées par l’enfant et aussi de mettre en lumière ses propres potentiels.

Ce bilan et le diagnostic ensuite posés sont à réaliser par des professionnels « rompus à la neurologie infantile ».

L’enfant ne doit pas penser que cette première étape, certes difficile, sert de jugement négatif, au contraire il doit l’approcher comme étant une aide essentielle. En effet des accompagnements personnalisés existent AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire), PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)…

Pour en savoir plus sur les accompagnements

Voir la page Pendant l’hospitalisation sur le PPS et la page Retour à l’école habituelle sur les AVS

La Fédération française des Dys

Créée en 1998 sous le nom de Fédération des troubles du Langage et des Apprentissages, la FFDys regroupe plusieurs associations de parents d’enfants concernés par des troubles des apprentissages ou troubles dys (dyslexie, dysphasie, dyspraxie), dont Tête en l’air. La FFDys est dotée d’un comité scientifique. La FFDys est membre du Comité d’Entente des Associations Représentatives de Personnes Handicapées et de Parents d’Enfants Handicapés, de l’European Dyslexia Association et de la Commission accessibilité du Ministère de la culture. Elle siège au Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), au Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et au Conseil national des Troubles du Spectre Autistique (TSA) et des troubles du neurodéveloppement (TND).

Pour en savoir plus