Familles et proches

Prise en charge de la douleur

Évaluer la douleur

L’enfant au cours de son séjour en neurochirurgie pédiatrique peut être confronté à la douleur.
Aujourd’hui, la douleur de l’enfant est reconnue, une loi oblige les soignants à s’en préoccuper et à la traiter. Leur credo : « les enfants n’ont pas le droit d’avoir mal ».

Mais évaluer la douleur d’un enfant est plus difficile que chez l’adulte car l’enfant la verbalise moins. Dès lors, quels sont les clefs ?

Identifier la douleur : observer l’enfant, une première étape

Observer l’enfant est primordial car la douleur se manifeste différemment selon les enfants.
En effet, un enfant peut pleurer pour exprimer sa douleur, ou au contraire, être atone, ne plus réagir. Aussi, parents et soignants doivent apprendre à décrypter les comportements de l’enfant, afin de le comprendre et d’identifier sa douleur, particulièrement chez le tout jeune enfant.

Comprendre l’intensité et la nature de la douleur : aider l’enfant à verbaliser

Si jusqu’à 4 ans, seule l’observation permet d’évaluer la douleur de l’enfant, au-dessus de 4 ans, l’enfant peut évaluer lui-même sa douleur.
Les soignants l’aident à évaluer lui-même sa douleur :

  • En lui proposant d’indiquer sur une petite réglette ou échelle en papier (graduée de 0 à 10 par exemple) l’intensité de la douleur ressentie,
  • En l’incitant à utiliser ses propres mots afin de décrire la nature de sa douleur,

Il faut aussi évaluer comment il a mal.
Si certains enfants utilisent des mots facilement compréhensibles : « ça pique », « ça brûle », d’autres n’expliquent pas leur douleur de façon aussi directe, dans ce cas, il faut les écouter attentivement pour bien interpréter leur propos.

Il ne faut jamais nier une douleur

mais en chercher les causes et les composantes.

Traiter la douleur de l’enfant

La prise en charge de la douleur est gérée par les anesthésistes, secondés par l’ensemble de l’équipe soignante, elle répond à la mise en place d’un traitement anti-douleur choisi et adapté à la douleur évaluée.

Prendre en charge la douleur au cas par cas

Les différents types de médicaments

3 types de médicaments anti-douleur existe selon l’intensité de la douleur ressentie :

  • Le paracétamol et les anti-inflammatoires pour les douleurs les moins fortes,
  • La codéine pour les douleurs moyennes,
  • Les médicaments à base de morphine pour les douleurs les plus fortes.

    Les différentes voies d’administration

Sirop, comprimé, pommade ou crème anesthésiante, suppositoire, piqûre anesthésiante, perfusion, mélange gazeux ou M.E.O.P.E.A.

La crème anesthésiante et le mélange gazeux sont notamment utilisés pour limiter la douleur causée par une piqûre, des points de suture ou une ponction lombaire.

Comprendre l’administration de la morphine

La morphine n’est pas synonyme de maladie grave, elle est juste prescrite en réponse à une douleur intense.

La morphine peut être administrée, de façon aussi efficace, par gélules ou par intraveineuse.

En cas de douleur très forte traitée par de la morphine en intraveineuse, l’enfant peut avoir une pompe d’analgésie contrôlée. Il gère alors lui-même sa douleur : il s’administre la quantité de morphine dont il a besoin. Pour éviter tout surdosage, le médecin fixe une quantité maximale au-delà de laquelle l’enfant ne peut plus s’en administrer. Lorsque l’enfant est trop petit, l’infirmière peut le faire à sa place.

Il ne faut pas craindre la morphine

Si la douleur s’installe elle risque de devenir de plus en plus forte et de perdurer. Il est donc nécessaire d’agir.

La morphine, utilisée comme traitement anti-douleur par les médecins est bien contrôlée, elle est dosée et administrée à l’enfant en fonction de l’évaluation de sa douleur.

Certes, comme tous les médicaments, la morphine a des effets secondaires possibles, mais ils sont prévenus voire pris en charge.

Pour en savoir plus

sparadrap.org
L’association Sparadrap a conçu des livrets et des fiches pour expliquer la douleur et les traitements anti-douleur à l’enfant : « Aïe ! J’ai mal … », « Le M.E.O.P.A. (mélange gazeux que l’on fait respirer à l’enfant pour atténuer sa douleur lors d’actes douloureux pour avoir moins mal », « La morphine, un médicament pour avoir moins mal », « Une pompe pour avoir moins mal »…

e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Douleur/Soulager-avec-des-medicaments/La-morphine

Pour toute douleur survenant après la sortie de l’hôpital

ne pas hésiter à en parler lors des visites de suivi prévues, voire à prendre rendez-vous avec le médecin référent ou traitant.